“J’ai toujours eu un faible pour les Gesänge der Frühe de Schumann, chant d’adieu dépouillé de toute emphase romantique, énigme crépusculaire composée au moment où le musicien – à la même époque qu’Hugo – fait tourner les tables dans l’espoir de converser avec l’Au-delà. Musique d’étiolement, de fêlure, d’élans brisés, qui frôle l’abîme et bouleverse. La version que j’en découvre aujourd’hui par Laurianne Corneille, dans son beau concept-album (ceci dit sans ironie) L’Hermaphrodite (Klarthe Records) rejoint illico mon panthéon personnel, au côté des versions de Reine Gianoli, Andreas Staier et Jean Martin. D’autant que les Kreisleriana qui l’accompagnent sont de la même eau, et que l’articulation du programme autour de la transcription par Liszt du lied Widmung invite à une exploration passionnante de la notion de reconstruction et de résilience.”
Pierre Brévignon
Écrivain, auteur de biographies de Samuel Barber (Hermann, 2012) et du Groupe des Six (Actes Sud, 2020)
“L’imprévisibilité de l’écriture schumannienne avec ses sautes d’humeur, ses contrastes qui défient toute logique, sa sensualité si attirante à laquelle on refuse de céder irriguent le jeu de Laurianne Corneille.“
Stéphane Friederich
Resmusica
“Laurianne Corneille signe ainsi un disque qui se révèle être un témoignage musical personnel et intime : artiste jusqu’au bout d’elle-même, elle sait choisir ses mots, ses images, comme elle choisit les sons."
Jany Campello
Con Spirito
“Il y a dans l’interprétation de Laurianne Corneille peut-être un peu plus de fêlure que de rêverie.[…]La captation très proche du piano de Laurianne Corneille n’y est sans doute pas étrangère. Mais on ressent aussi une implication toute personnelle dans le jeu de la pianiste, une force motrice confinant parfois au désespoir, ou à la mélancolie.“
Joël Chevassus
Audiophile Magazine
"La lecture est parfois surprenante dans son organisation et ses accents, mais toujours poignante, animée par une profonde musicalité et étayée par le double héritage, charpenté de Neuhaus, via Moguilevsky, et sonnant de Claire Chevallier. "
Martine Mergeay
La Libre Belgique
"Laurianne Corneille […] faisant preuve […] d’une puissante force expressive n’occultant en rien une sensibilité extrême."
"À noter également, enfin, le beau travail d’ouverture réalisé par Laurianne Corneille afin d’élargir à d’autres horizons avec des bonus convoquant des textes de Roland Barthes ainsi qu’une ouverture sur l’art japonais Kintsugi réunissant ce qui a été brisé…"
Lexnews
"Pianiste française à l’élégance de jeu stupéfiante, Laurianne Corneille présente un disque intitulé Hermaphrodite (label Klarthe). Un Schumann aux identités multiples nous est ici révélé. Le déséquilibre, si souvent mis en avant, dans une téléologie musicale que nul ne devrait plus supporter, laisse place au chant, presque au bonheur. Puisse Laurianne Corneille accompagner les lecteurs mélomanes, épris de nouveauté, d’invention, de sensualité."
Frédérick Casadesus
Mediapart
"Le récital bouleversant de Laurianne Corneille intitulé « L’Hermaphrodite » regroupe des pages bouleversantes, d’une extrême noirceur à une clarté révélatrice. Les émotions, ls sentiments sur des accords brisés sont d’une beauté presque indécente. Ces harmonies jouissives à l’oreille sont une douleur dans l’âme pour ce compositeur qui s’imprégnait de tant d’émotions à l’approche de l’aube."
Classique HD
“Sachlicher Schumann Eine Schumann-CD von Klarthe heißt L’Hermaphrodite, und Laurianne Corneille spielt darauf Gesänge der Frühe, op. 133 und die Kreisleriana op. 16. Brillante Technik und seriöse Musikalität kommen diesen Partituren zugute, hörbar bestimmt vom Willen, alles Sentimentale und Dramatische zu vermeiden. Dies ist ein unkomplizierter, unsentimentaler Ansatz, der Sachlichkeit der romantischen Schwärmerei vorzieht.“
Rémy Fanck
Pizzicato
"En recueillant pour elle-même les disparités faussement confuses du chant schumanien, Laurianne Corneille trouve ce "fil d’or" qui unifie les directions, équilibre les tensions, enrichit toujours sa propre expérience intérieure ; voilà qui rend les œuvres de Schumann, révélatrices d’un cheminement, en rien instinctif et précipité, plutôt réfléchi et magistralement contrôlé, conscient et assumé. L’éprouvé, brisé, saisi est réunifié… voire « sublimé » selon l’esthétique japonaise du kintsugi, cet art qui répare les céramiques cassées et leur offre une nouvelle vie (cf la notice très personnelle qui accompagne le cd). Chez Schumann, ce voyage entre deux rives, devient bénéfique. A la fois, salvateur et réparateur. Lumineuse et intime réalisation."
Hugo Pabst
Classiquenews
“Frenzied with an olympian calm, Apollonian and Dionysian, both Eusébius and Florestan….Rarely has Schumann’s piano sounded with such poetry and ease, as in the hands of Laurianne Corneille."
Karol Beffa
Pianist, composer and musicologist.
“Laurianne Corneille possesses the perfect touch, an extreme sensitivity and an individual sense of space in time which allows her to offer, throughout this superb Schumann recording, a long journey passing from deepest contemplation to soaring and searing lyrical lines.”
Gabriel Le Magadure
Quator Ebène
“In this age of consumerisation of ephemeral artists, Laurianne Corneille offers us her extraordinary sensitivity and sincerity. An act which would have seemed natural a few decades ago, but which has become a rarity today."
Mathieu Franot
Les Frivolités Parisiennes
“There is, in the playing style of Laurianne Corneille, a hidden crack which all of a sudden, takes us directly to the composer, showing him in a situation of exceptional intimacy. In lugubrious Düsseldorf, the “absent heat” is sat at his piano, bent over “the songs of dawn”. Pieces that are “difficult to understand”, of a “really very strange” tone, in the words of Clara Schumann. “Resilience” , “serene sky” in the hands of Laurianne Corneille.”
Jacques Perry-Salkow
Author of "Anagrammes à quatre mains. Une histoire vagabonde des musiciens et de leurs œuvres", with Karol Beffa, Actes Sud, 2018
“Laurianne Corneille is a moving and refined pianist and I am constantly impressed by her great innate feeling for the music, always practiced with integrity, intelligence and overwhelming musicality”.
Alain Lefèvre
Pianist