Si le cinéma a toujours rendu hommage et mis en valeur la musique classique, la réciproque s’est rarement incarnée.
Le clip de musique gagnerait à proposer une narration propre au cinéma : temps, mouvement et espace méritent d’être explorés et déployés.
Nos projets de courts-métrages s’inscriront dans cette perspective, entre héritage et perspectives inexplorées.
Raphaël Wertheimer a cette maîtrise technique de tous les codes du cinéma et un univers bien singulier, permettant de dessiner ces créations à venir.
Biographie
Raphaël Wertheimer
Le regard du réalisateur Raphaël Wertheimer s’est forgé très tôt par l’univers éclectique dont toute son enfance est baignée.
Côtoyant très tôt la musique, la chanson et la poésie à travers le métier de son père auteur-compositeur – interprète, il croise alors dans la maison familiale toujours remplie des artistes divers, des magiciens, des faiseurs de monstres, des saltimbanques, des êtres de la nuit.
Les premières images de cinéma viennent de sa mère et lui forgent une exigence de regard qui va commencer à nourrir son imaginaire et bâtir ses propres obsessions et thématiques en tant que réalisateur.
C’est ainsi qu’il intègre l’ESRA, puis écrit et réalise son premier court-métrage à 24 ans (sélectionné au Festival de courts-métrages d’Evreux, 3ème Prix au Festival de courts-métrages de Marseille).
Amoureux de Topor, Polanski, Blier, pétri d’absurde et de décalage, toujours à l’affût d’un bon mot, d’un décalage opportun, son univers s’est exprimé au fil des années à travers ses propres fictions, comme en collaboration avec de nombreux artistes, qu’ils soient issus des domaines de la danse comme le chorégraphe Yoann Bourgeois, de la musique avec Alexandre Tharaud, ou bien de la mode pour le créateur Imane Ayissi.
Tous types de réalisations confondus, il compte à son actif près de cinq cents films aujourd’hui.
Les contraintes relatives aux œuvres de commande ont été un formidable exercice de créativité pour y imprimer une touche personnelle. Ses années de collaboration avec Erato-Warner par exemple (ou Sony Classical, Harmonia Mundi), ont aussi aiguisé son regard sur la musique.
Progressivement, la nécessité impérieuse de revenir à son monde personnel, à travailler sa propre écriture se précise, afin de concevoir une signature visuelle identifiable. Aujourd’hui, écrire ses propres scénarios découle de ce constat, lui permettant une liberté de ton et d’expression qui lui sont chers.
Définir l’univers visuel de Raphaël Wertheimer, c’est enfin comprendre que musique et cinéma ont la même importance sur le plan narratif.